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Les didascalies dans les pièces classiques


© Florian Chaillot

Si les textes classiques contiennent peu de didascalies c’est parce qu’à l’époque, les droits d’auteurs n’existaient pas.


En effet, jusqu’au début du XVIIIe siècle, un dramaturge était, la plupart du temps, un comédien. Il écrivait pour sa troupe et il touchait une part des recettes lorsque sa pièce était jouée, même quand il n’était pas monté sur scène. Or, la concurrence entre les différentes troupes était rude et il arrivait qu’un comédien quitte une troupe pour une autre et emporte avec lui quelques manuscrits de pièces à succès, même s’il ne les avait pas lui-même écrites. Les dramaturges, pour se protéger au maximum de l’exploitation de leurs œuvres à leurs dépens, donnaient le minimum d’indications scéniques dans leurs manuscrits.


A partir de la deuxième moitié du XVIIe siècle, petit à petit, le rapport au texte change, écrire des pièces devient un métier à part entière. Les troupes achètent des textes, souvent peu chers, et, quel que soit le succès de la pièce, l’auteur ne touche rien d’autre.

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