Le Boulevard du Crime

Au XIXe siècle, le boulevard du Temple situé dans l’actuel 3e et 11e arrondissement de Paris, était surnommé « le boulevard du crime » à cause des nombreux actes immoraux joués chaque jour sur les planches des théâtres qui se trouvaient là. Ces pièces étaient des mélodrames ; des drames aux intrigues complexes qui représentaient des faits divers sordides (femmes emmurées vivantes, enfants kidnappés…) commis par des personnages manichéens.
Les décors somptueux, la multitude de figurants et les nombreux coups de théâtre attiraient du monde et rendirent le boulevard du Temple très à la mode. Jusqu’à 20 000 personnes par jour venaient assister aux spectacles joués dans d’immenses salles telles que l’Ambigu – Comique qui contenait plus de 1100 places.

Ces salles seront détruites en 1862 par le Baron Haussmann lorsqu’il dessinera la place de la République. Le 15 juillet 1862, les comédiens jouent leur dernier spectacle au Boulevard du Crime, seule le théâtre Dejazet, qui existe encore, échappera à la démolition pour des raisons pratiques.